Un nouveau cap et un nouveau projet

En 2021, le conseil de Fondation se renouvèle et décide de mettre en œuvre un nouveau projet et centrer son parrainage vers des étudiant-es en fin de Master. La Fondation Charlotte Olivier propose de soutenir des projets de Master dont leur originalité et leur pertinence permettent une implémentation dans la vie professionnelle. Concrètement, si le travail de mémoire vise la promotion de la santé et du bien-être, si elle cherche à promouvoir le développement de l’autonomie des individus (par exemple: l’élève), la Fondation apporte une aide pour que l’étudiant-e puisse poursuivre le développement de son projet au-delà du mémoire afin que celui-ci puisse être utilisé sur le terrain. La Fondation devient dès lors un « incubateur » de projets professionnels.  Elle accompagne le démarrage, fixe les priorités opérationnelles et les échéances avec le protagoniste dans l’objectif d’une viabilité et d’une autonomisation financière du projet dans les deux ans après l’obtention du Master.

La fondation et sa vision

La Fondation Charlotte Olivier n’est rattachée à aucune profession, aucune discipline ni à aucune institution. Elle permet à l’ensemble des acteurs impliqués dans les projets de se sentir sur un pied d’égalité quel que soit leur milieu d’origine ou leur profession.

Pendant 25 ans, grâce à un système ingénieux de mutualisation, la plus grande part possible des fonds récoltés pour soutenir un projet était attribuée au projet lui-même. Chaque projet était soutenu par un parrain, membre de la Fondation qui offrait un accompagnement et son réseau au protagoniste du projet. La Fondation a réalisé des projets tels que :

  • 2012 : « Bientraitance : Evaluation d’un projet favorisant les activités extra-scolaires chez les jeunes en Suisse »

  • Prémalpa: prévention de la violence envers les personnes âgées (2008 - 2015)

  • 2013 – 2018 : « Sortir ensemble et se respecter (SE&SR)

Historique

Notre Fondation a été crée en 1996 à Fribourg, en reconnaissance du  travail novateur de la doctoresse Charlotte Olivier (1864-1945), médecin du Dispensaire antituberculeux de Lausanne entre 1911 et 1925. La tuberculose dont il est question avec Charlotte Olivier était celle du peuple. Son approche médicale et sociale était différente. Ce n’était pas une médecine d’élite pratiquée par des hommes, mais une médecine sociale s’appuyant essentiellement sur des femmes. Sa vision, à travers le réseau de bénévoles qu'elle a créé, était l'éducation, la promotion et l'amélioration de la santé de toutes et de tous. En ce sens Charlotte Olivier est la grande pionnière de la santé publique et communautaire suisse.

Dans cet esprit, notre Fondation a durant 25 ans offert  à de nombreux projets interdisciplinaires en santé publique et communautaire un lieu d’accueil où chaque protagoniste puisse donner la pleine mesure de ses talents et exprimer pleinement ses besoins, sans être entravé par le cloisonnement entre discipline ou professions.

Voici les 5 membres fondateurs en 1996:

  • Madame Dr Marie-Claude Hofner

  • Madame Margret Rihs

  • Madame Catherine Mannella

  • Monsieur Hans Emblad

  • Madame Ruth Lüthi

Charlotte Olivier

1864 - 1945

Née le 21 octobre 1864 à Saint-Pétersbourg, Charlotte Olivier est d’origine prussienne mais vaudoise de cœur. Elle effectue ses études d’infirmières dans la ville où elle a vu le jour. Puis, s’expatrie à Lausanne pour effectuer ses études de médecine, où elle obtient son doctorat en 1897. Suite à la contraction de la tuberculose par son mari, elle décide de faire de la lutte contre cette maladie, le combat de sa vie. De 1911 à 1925, elle est nommée médecin-responsable du Dispensaire antituberculeux, et dirige ses actions dans le but d’éradiquer la tuberculose. Pour ce faire, les consultations aux dispensaires sont gratuites afin d’aider les personnes les plus pauvres à avoir accès à des soins. Elle forme de nouveaux professionnel-le-s de la santé et demande des subventions fédérales pour lutter contre cette maladie. De plus, membre de l’Union des femmes de Lausanne, elle met en place un réseau d’infirmières bénévoles pour éduquer, promouvoir et améliorer la santé de chacun-e-s. Par son engagement, la Suisse voit apparaitre une nouvelle politique de santé publique et surtout la reconnaissance de la profession d’infirmière. En 1928, grâce à sa ténacité, une loi fédérale contre la tuberculose est promulguée.

Fiona Silva-Vincent

https://hommage2021.ch/fr/portrait/charlotte-olivier

Des soins qui s’adaptent aux besoins et ressources de la communauté